5 conseils incontournables de femmes d’affaires
À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars 2022, FAC a convié virtuellement cinq entrepreneures afin d’aborder les défis qui se présentent à elles et les enseignements qu’elles ont tirés au fil des ans. Ces leaders inspirantes proviennent de différentes productions : avicole, acéricole, maraîchère, fromagère et florale.
Voici cinq recommandations importantes qui sont ressorties de cette discussion.
1. Être soi-même en tout temps
Jeannine Messier, propriétaire unique de la Ferme Équinoxe et présidente des Agricultrices du Québec, estime que la simplicité et l’authenticité sont très souvent les meilleurs atouts des entrepreneures. « En tout temps, on doit rester soi-même et se connaître. Je suis la seule personne sur qui je peux réellement travailler, c’est primordial », mentionne-t-elle.
Camille Salvas, ingénieure en génie biomédical et copropriétaire de la Fromagerie Polyethnique, à Saint-Robert, souligne qu’en se montrant sous son vrai jour, ça aide à performer. « J’ai réalisé que pleurer, exprimer ses émotions, ce n’est pas être faible. Et nos employés comme nos partenaires sont heureux de nous connaître pleinement, sans artifices », pense-t-elle.
2. Accepter les imprévus
Jennifer Brodeur, entrepreneure, enseignante, auteure et propriétaire d’une ferme florale, mentionne que réaliser ses rêves prend du temps et atteindre ses objectifs peut s’avérer ardu par moments. Il faut garder le cap et accepter les imprévus. « Même avec le meilleur plan d’affaires possible, parfois la vie en décide autrement. On doit donc continuer pas à pas et célébrer nos petites victoires », croit-elle.
Il faut savoir accueillir les changements et s’ancrer dans du solide pour bien gérer l’imprévu.
D’ailleurs, à cause de la pandémie, son entreprise a dû composer avec des difficultés, des incertitudes, ainsi qu’un inévitable ralentissement. Or, cet imprévu l’a amenée à pousser encore plus loin sa philosophie écoresponsable, naturelle et holistique. Comme l’approvisionnement en racines de pivoine et en huile de tournesol devenait particulièrement ardu, elle a pris la décision de démarrer un projet de ferme florale afin d’y cultiver les variétés qui se retrouvent dans ses produits en soins du visage. De cette façon, son exploitation assure non seulement une meilleure traçabilité des ingrédients, mais également un contrôle accru de la qualité.
Mme Messier estime que la résilience est une force : « En agriculture, nous travaillons avec la nature. Donc, nous devons constamment nous revirer de bord sur un grain de sable. C’est tous les jours comme ça. Il faut savoir accueillir les changements et s ’ancrer dans du solide pour bien gérer l’imprévu. »
3. Croire en son entreprise
Naturellement, on doit rester réaliste malgré les aléas inhérents au domaine des affaires. Cependant, il ne faut jamais cesser de croire en son projet, c’est la base. Andréane Benoit, propriétaire et fondatrice de la Ferme Avicole A. Benoit, est une agricultrice de cinquième génération qui travaille d’arrache-pied pour faire croître son entreprise et établir sa crédibilité dans un milieu traditionnellement associé aux hommes. Cela demande de l’aplomb et de la ténacité. « Je gère 50 000 volailles réparties sur différents sites, mais je crois toujours dans la force des rassemblements des gens autour d’un bon repas. C’est l’idée qui me motive en tout temps », dit-elle.
« Nous parlons souvent de qualités féminines dans la gestion d’entreprise par des femmes, mais en fait, le travail n’a pas de genre; il doit seulement être fait et c’est tout. Nous y croyons et nous fonçons », affirme Mme Messier.
« Je pense que la confiance en nous-mêmes et en notre entreprise se bonifie en prenant de l’expérience. Pour ma part, j’ai toujours rêvé d’être une femme d’affaires et de trouver des façons de répondre aux besoins des gens » souligne Mme Brodeur.
4. Prendre soin de soi
Que ce soit par la méditation, la marche en forêt, une visite au spa, des rencontres entre amies ou un séjour au chalet, prendre soin de soi est important. Camille Salvas libère son esprit par l’entraînement et la lecture. « Si le dirigeant est heureux et va bien, l’entreprise va bien aussi », estime-t-elle.
Mme Brodeur ajoute : « Pour toutes les femmes, entrepreneures ou pas, s’offrir un moment pour soi, comme prendre quelques minutes pour nettoyer son visage avant le coucher, c’est déjà un grand pas. De plus, il faut boire beaucoup d’eau et dormir suffisamment, c’est aussi simple que ça. »
5. Faire confiance en son équipe
Selon Mme Benoit, pour améliorer son quotidien d’entrepreneure, on doit garder pour soi les tâches que l’on apprécie le plus. « Il faut apprendre à déléguer et focaliser sur nos forces et lâcher prise sur certaines choses que notre équipe peut effectuer aussi bien que nous-mêmes », affirme-t-elle.
Natacha Lagarde implique ses employés et mise sur les points forts de chacun pour améliorer la gestion de son exploitation. Mme Salvas, qui travaille avec son père, estime qu’il faut faire confiance aux membres de son clan, à son entourage. Ce sont des alliés précieux qui nous aident à évoluer. « Je trouve mes façons de fonctionner et je dis aux chefs d’entreprise : “Laissez de la place à votre relève” », affirme-t-elle. Après avoir passé près de quatre ans à la Fromagerie Polyethnique, elle en sera bientôt officiellement propriétaire.
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Article par : Véronique Lemonde
Trois experts offrent des conseils aux agriculteurs sur les finances, la planification du transfert d’entreprise et la santé mentale.