Besoin d’augmenter vos flux de trésorerie? Songez à utiliser vos capitaux propres agricoles
Aucun agriculteur canadien n’espère devoir un jour appeler un prêteur pour discuter des moyens de combler un manque de liquidité imprévu et temporaire.
Une telle situation pourrait résulter d’une production décevante, de dépenses qui dépassent nettement le budget, d’un événement comme la pandémie de COVID-19 ou de la perte imprévue de l’accès au marché. Dans tous les cas, un besoin urgent de liquidités se ferait sentir. Ce sont des choses qui arrivent.
Agir rapidement
Bon nombre d’agriculteurs trouvent inconcevable l’idée de retarder le remboursement de leur dette, mais il ne faudrait pas y voir un échec. Personne ne souhaite contracter un autre prêt sur un bien déjà payé à la sueur de son front, mais ces capitaux propres peuvent s’avérer très utiles pour accéder à des fonds en cas d’urgence. L’orgueil ne devrait pas empêcher les producteurs de prendre les bonnes décisions pour que leur entreprise continue de fonctionner de façon optimale.
« L’agriculture n’est pas une industrie sans risque; beaucoup de facteurs échappent à la volonté des producteurs », explique Michelle Sandercock, spécialiste en apprentissage sur le crédit à FAC. « Des événements inattendus se produisent, et on n’y peut rien. En cas d’imprévu, je considère qu’il est judicieux du point de vue des affaires de s’attaquer au problème avant qu’il ne dégénère. »
La meilleure solution réglera leur problème de trésorerie immédiat, en plus de leur donner une marge de manœuvre pour l’avenir.
Un producteur qui jouit d’une situation financière saine est capable de réunir des fonds à court terme pour traverser une période difficile. Il aurait toutefois intérêt à discuter avec son prêteur non seulement de la situation actuelle, mais aussi de sa vision à long terme. Un prêt approprié pourrait lui être utile aujourd’hui et dans l’avenir.
« Nous cherchons à mettre en place une solution à long terme », ajoute Mme Sandercock. Nous voulons aussi proposer une solution qui atténue le coût pour le producteur. Si le client paie des frais d’administration sur plusieurs prêts, il serait plus économique pour lui d’en avoir un seul. Dans le même ordre d’idée, il est possible d’envisager différentes façons de gérer le risque de taux d’intérêt. »
Penser à long terme
S’il envisage le financement de trésorerie dans une optique trop étroite ou trop provisoire, un producteur risque d’avoir à absorber des coûts. Mais s’il prend en compte les besoins actuels et les objectifs de la ferme, il pourrait atteindre son but ultime plus rapidement.
« Les terres se vendent toute l’année de nos jours, et il se peut que vous deviez conclure un achat pendant que vous êtes au volant de votre tracteur. Si une occasion se présente et que vous voulez saisir la balle au bond, vous pourrez le faire. Nous voulons vous donner les moyens de réussir. »
Mme Sandercock invite les producteurs qui souhaitent ou doivent accroître leur trésorerie à engager la discussion avec leur prêteur. La meilleure solution réglera leur problème de trésorerie immédiat, en plus de leur donner une marge de manœuvre pour l’avenir.
« Prenez le temps de réfléchir à la destination que vous souhaitez voir votre entreprise atteindre, et faites le nécessaire pour y parvenir. »
D’après un article de l’AgriSuccès par Kieran Brett.
Pour les entreprises agricoles en expansion, effectuer activement un suivi budgétaire est plus important que jamais.