Le plan écrit de sécurité agricole : un outil sous-estimé
« Si vous envoyez un être cher travailler à un endroit où les tâches sont effectuées de façon sécuritaire “la plupart du temps”, est-ce cela vous suffit? », demande Jody Wacowich, directrice générale d’AgSafe Alberta (en anglais seulement).
Mme Wacowich soutient que l’on peut réduire le risque de blessures ou de décès en prenant le temps de planifier la sécurité à la ferme.
Outre les avantages évidents de la prévention des accidents, les agriculteurs réduisent également les coûts occasionnés par les dommages à l’équipement ou aux biens, le temps perdu et les pertes commerciales, ajoute Mme Wacowich.
Une étude récemment publiée par la Veille du marché de FAC pour le compte de l’Association canadienne de sécurité agricole (ACSA) a révélé que 78 % des producteurs estiment que le travail à leur ferme était effectué de façon sécuritaire la plupart du temps.
Dans l’ensemble, les plans et les protocoles de sécurité agricole sont une bonne stratégie de gestion du risque et une bonne pratique de gestion des affaires.
« La santé et la sécurité de tous ceux qui travaillent en agriculture sont importantes; toutes les exploitations devraient donc avoir un plan de sécurité », fait valoir Marcel Hacault, directeur général de l’ACSA.
Plans écrits
Un plan écrit de sécurité agricole permet aux autres personnes de savoir quoi faire.
Seulement 14 % des producteurs ont un plan de sécurité écrit; toutefois, 60 % ont des pratiques et des procédures non écrites en place, selon l’étude.
La pand émie de COVID-19 a mis en lumière la nécessité d’avoir un plan écrit, mais elle est seulement l’un des nombreux événements malencontreux qui peuvent perturber les activités de la ferme.
« Un plan écrit permet aux autres personnes de savoir quoi faire », explique M. Hacault. « Si, pour une raison ou une autre, vous n’êtes pas en mesure de faire respecter les mesures de sécurité, quelqu’un d’autre doit être capable de le faire à partir d’un plan établi. »
Éléments essentiels d’un plan de sécurité
Mme Wacowich précise qu’un plan de sécurité devrait couvrir les points suivants :
Évaluation des dangers et atténuation des risques
Plan de préparation aux situations d’urgence
Inspections
Recrutement et formation
Leadership et engagement de la direction
Représentants ou comités de la santé et sécurité
Enquête des accidents
Administration du plan
M. Hacault conseille aux agriculteurs de revoir et d’actualiser régulièrement leurs plans.
Pour commencer
M. Hacault suggère aux agriculteurs qui rédigent un plan de sécurité agricole pour la première fois d’examiner d’abord les plus grands risques et dangers de leur exploitation.
« Commencez petit, puis développez-le progressivement. Ce n’est pas quelque chose que vous pouvez accomplir en une seule journée », souligne Mme Wacowich.
Les fermes qui adhèrent à un programme de salubrité alimentaire ou d’assurance-qualité ou qui ont un plan agroenvironnemental ont déjà certains éléments en place, poursuit-elle.
M. Hacault et Mme Wacowich recommandent d’inclure la famille dans la création d’un plan de sécurité.
« Plus les membres de la famille s’impliquent, plus ils seront enclins à s’engager dans tout le processus », conclut Mme Wacowich.
En conclusion
La sécurité doit être une priorité des exploitations agricoles, affirment les experts, en expliquant qu’avoir un plan écrit peut réduire les blessures et les décès tout en minimisant les perturbations lorsque survient un incident.
Les plans de sécurité à la ferme devraient comprendre des stratégies en matière d’évaluation de dangers, d’atténuation des risques, de préparation en cas d’urgence, d’inspection, de gestion, de leadership et d’administration du plan.
Article par : Richard Kamchen
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