Les cinq questions à poser avant d'embaucher un consultant agricole
Les exploitations agricoles canadiennes sont de plus en plus grandes et d’autant plus complexes à gérer, ce qui a donné naissance à une nouvelle catégorie de consultants agricoles, qui comprend non seulement des avocats et des comptables, mais également des conseillers dans des domaines comme la production, le marketing et la technologie.
Terry Betker, président-directeur général de Backswath Management Inc., est l’un de ces consultants. Lui et son équipe conseillent des clients qui dirigent des exploitations agricoles familiales dans des domaines comme les finances, les ressources humaines et la planification de la relève.
Si vous êtes à la recherche d’un consultant, M. Betker croit qu’il faut prendre le temps de choisir la personne qui vous conviendra. Voici cinq questions que vous devez lui poser.
Voici cinq questions que vous devez lui poser
Quelles sont vos qualifications? « Vous voulez connaître le degré d’expérience que la personne a acquise dans son domaine, explique M. Betker. Il n’est pas impoli de poser cette question. C’est simplement une pratique judicieuse du point de vue des affaires. »
Pouvez-vous me fournir des références? Demandez le nom de producteurs avec lesquels votre consultant potentiel a travaillé. Cela peut sembler évident, mais on demande rarement des références à M. Betker. « Il n’est pas nécessaire de vérifier toutes les références que le consultant vous a fournies, précise-t-il. Par contre, si le consultant ne vous fournit aucun nom, méfiez-vous! »
Comprenez-vous bien mes besoins? Les malentendus quant à l’étendue du travail peuvent être source de friction entre les agriculteurs et les consultants. M. Betker recommande que les deux parties rédigent, passent en revue et signent une lettre d’entente contenant tous les détails.
Qui fait partie de votre équipe? Si vous rencontrez une personne pour l’entrevue et qu’une autre se présente à la ferme, le projet risque de connaître un début difficile. Demandez les noms et les qualifications de tous les membres du personnel qui participeront au projet. « Vous devez savoir qui accomplira le travail, souligne M. Betker. Si l’agriculteur sait qui fait partie de l’équipe, il ne sera pas forcé d’attendre si la personne- ressource principale est en déplacement ou si elle est indisponible. Il peut appeler un autre membre de l’équipe qui pourra répondre à ses questions. » C’est également important dans l’éventualité où la personne-ressource principale prendrait sa retraite, quitterait l’entreprise ou serait dans l’impossibilité de poursuivre le travail.
Combien cela coûtera-t-il et quelles sont les modalités de paiement? Demandez quels seront les honoraires du consultant et à quelle étape du projet vous devrez verser un paiement partiel ou complet. Un agriculteur peut demander la retenue d’une partie des honoraires, peut-être 15 %, jusqu’à l’achèvement du projet. « La retenue de garantie est fréquente dans l’industrie, mais elle n’est pas répandue dans le domaine des services-conseils en gestion agricole, constate M. Betker. Je ne serais pas du tout offusqué si on me demandait une retenue de garantie pour des projets de services-conseils d’envergure. » Assurez-vous de connaître non seulement le montant des honoraires, mais aussi la façon dont ceux-ci sont calculés. Sont-ils calculés sur une base horaire, par projet, par unité agricole gérée ou d’une autre manière? « Il est important que l’agriculteur évite d’établir un rapport entre la valeur et le temps consacré au mandat, indique M. Betker. Souvent, la valeur et le temps ne sont pas liés de manière linéaire. »
Comme les fermes sont de plus en plus grandes, et les membres de la famille susceptibles d’exploiter la terre sont moins nombreux, les gens cherchent plus souvent de l’aide à l’extérieur du cercle familial. Voici ce que vous devriez savoir lorsque vient le temps de trouver un bon associé en affaires.