Trouver la motivation et surmonter la peur de l'échec
Lorsque des enfants demandent à Chris Koch, un homme de 43 ans qui a grandi dans un petit village en Alberta, comment on se sent quand on n’a pas de bras ou de jambes, il leur répond gentiment en leur posant la question suivante : « Comment on se sent lorsqu’on a des bras et des jambes? » Les enfants répondent habituellement que l’on se sent normal, et Chris répond à son tour : « Et c’est la même chose pour moi, car je ne me sens pas différent. »
Quand Chris était petit, ses parents ont choisi d’éviter de le surprotéger. Tout comme les autres enfants, il se souvient de s’être promené à bord de machines agricoles, sur les genoux de son grand-père, dans son exploitation céréalière et d’élevage-naissage. Un jour, il a pu commencer à conduire. Son grand-père était assis du côté passager tandis que Chris conduisait la machine, jusqu’au jour où on lui a fait confiance pour conduire seul.
Au fil des ans, il a travaillé dans diverses exploitations pour des membres de la famille ou des amis en finissant toujours par « trouver une solution ». Il se présente comme un homme ordinaire qui vit seul dans un appartement normal, sans technologies ou gadgets. En plus d’être conférencier indépendant et adepte des voyages, il pratique l’agriculture à son compte.
Faire ce qu’on veut
Je suis capable de monter l’échelle pour m’installer dans la moissonneuse-batteuse, dans le tracteur ou dans le pulvérisateur. En général, je n’ai pas besoin de mesures d’adaptation, sauf à bord des petits tracteurs dotés d’une pédale d’embrayage. Dans ces cas-là, je me sers de ma créativité et d’un deux-par-quatre ou d’un piquet de clôture pour le faire fonctionner. Cette mentalité vient en partie de mon expérience dans le domaine agricole où tout le monde apporte sa contribution, mais aussi du Programme pour enfants amputés des Amputés de guerre qui encouragent les enfants à trouver des solutions par eux-mêmes. Cela les aide à devenir autonomes et heureux. J’ai travaillé dans des exploitations partout au Canada, aux États-Unis et en Australie. Nous devons être responsables de nous-mêmes.
Trouver sa motivation
La peur de rater une occasion est ce qui me motive. Je crains plus le regret que l’échec.
La peur de rater une occasion est ce qui me motive. Je crains plus le regret que l’échec. De plus, je ne veux pas m’apitoyer sur mon sort alors que je pourrais profiter pleinement de la vie. Certes, il m’est arrivé de me convaincre de ne pas faire quelque chose ou de manquer de courage au moment d’agir. Cependant, en rétrospective, je me demande pourquoi j’ai agi de la sorte. Je regrette de ne pas avoir parlé de ma vie, de ne pas avoir voyagé ou de ne pas m’être débarrassé de mes jambes artificielles plus tôt dans ma vie. La peur de l’échec, du ridicule ou du regard des autres est ce qui nous paralyse. Lorsqu’on réfléchit trop, on trouve toujours des raisons de ne pas passer à l’action, mais si l’on trouve une seule raison de le faire, c’est tout ce qu’il faut, dans la mesure où l’on ne risque pas de se blesser ou de blesser quelqu’un d’autre. Je suis plutôt du genre à « sauter en me disant que le filet apparaîtra ».
Sortir de sa zone de confort
Évidemment, il y a des choses que je ne peux pas faire, mais la liste des choses que je peux faire, elle, s’allonge constamment. Certains disent parfois : « Je ne serais jamais capable de faire ça. » En disant cela, vous vous autorisez à ne jamais essayer. Il m’arrive de prendre un élément de ma liste des choses que je ne peux pas faire et de le mettre dans ma liste des choses que je peux faire, juste pour savoir si j’en ai la capacité. En repoussant ses limites, on arrive à renforcer son caractère, sa résilience et sa persévérance, ainsi qu’à s’adapter lorsque la vie nous tend des embûches.
Choisir la positivité
Je suis de nature positive, mais j’ai traversé des périodes difficiles, des moments de déprime et des jours où je me réveillais sans la moindre motivation. Le fait de pouvoir sortir pour faire de la planche à roulettes ou conduire un tracteur a pour moi des vertus thérapeutiques. Conduire un tracteur ou une moissonneuse de huit à seize heures par jour revêt quelque chose de spécial pour moi. C’est génial, c’est une véritable bouffée d’air frais. Lorsque mon rôle de conférencier m’occupe et que j’arrive à effectuer un peu de travail agricole en même temps, même si je ne compte plus les heures de travail, je me sens revigoré et rafraîchi!
Ignorer les pessimistes
Vous pouvez vous enfoncer dans votre propre négativité ou dans celle des autres. Au lieu de cela, concentrez-vous sur ce qui vous apporte de la joie. Se sentir misérable ou blâmer les autres est souvent une question de choix. Ce sont plutôt les gens qui profitent pleinement de la vie qui sont pour moi une source d’inspiration.
Trouver de l’inspiration auprès des autres
Cliff Chadderton, le fondateur du Programme pour enfants amputés des Amputés de guerre, et Karl Hilzinger, un joueur de la LCF qui a perdu ses jambes dans un accident de voiture, m’ont grandement inspiré. Tous deux croyaient que « c’est ce qui reste qui compte. » La carrière de football de Karl était terminée, mais il a démontré que l’on peut accomplir de grandes choses grâce à un bon jugement, un bon cœur et de la détermination. Cliff, quant à lui, a perdu une jambe en Belgique pendant la Deuxième Guerre mondiale et a choisi de consacrer sa vie à améliorer celle des Canadiens, en particulier celle des amputés.
Vivre des expériences
Concentrez-vous sur ce que vous avez et soyez-en reconnaissant. Quand j’étais enfant, les cartes, l’histoire et les voyages me fascinaient. Un bon ami à moi a visité 198 pays, et j’aimerais bien tenter d’en faire autant, même s’il s’agit d’un objectif un peu vague. J’ai eu l’occasion de découvrir l’agriculture dans différentes régions du monde et, ça, c’est génial. J’aimerais vraiment participer à une récolte d’arachides en Géorgie. J’essaie de vivre le plus d’expériences et d’histoires possible dans ma vie. C’est ce genre de richesse dont j’ai envie.
Être transparent à propos de sa vie
N’hésitez pas à raconter votre histoire. Pour moi, le partage a un effet libérateur. Cela me force à poursuivre ma route et à prêcher par l’exemple, en me lançant dans la prochaine aventure ou en relevant un autre défi professionnel. C’est ce qui m’anime et me permet de partager de nouvelles expériences, au lieu de répéter celles que j’avais vécues il y a 10 ou 15 ans.
Pour en savoir davantage à propos de Chris et de son parcours, veuillez consulter ce site : ifican.ca. [en anglais seulement]
D’après un article de l’AgriSuccès par Myrna Stark Leader.
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