Rapport 2022 sur les aliments transformés : Tour d’horizon du secteur des fruits et légumes et spécialités alimentaires
Ces renseignements proviennent du Rapport FAC sur les aliments transformés 2022 qui présente les possibilités et les défis des secteurs de la transformation alimentaire au Canada. Pour en savoir plus, consultez l’intégralité du rapport.
Introduction
Ce secteur est particulièrement vaste, comprenant les fruits et les légumes en conserve et surgelés et les spécialités alimentaires comme les plats et les pizzas surgelés. L’année 2021 a été difficile, car la demande de produits en conserve a fléchi et les coûts de production plus élevés ont grugé les marges.
Contrairement à 2020, les ventes des produits au rayon du centre des magasins ont été inférieures à celles des produits situés en périphérie en 2021. Les clients ont recommencé à acheter des fruits et légumes frais, ce qui a nui aux volumes de fruits et légumes surgelés ou en conserve. Toutefois, l’optimisme règne en ce qui a trait à l’année 2022. Les aliments surgelés et les produits non surgelés sont pratiques, abordables et offrent des options de plus en plus nutritives. L’inflation réduisant le pouvoir d’achat des consommateurs, ces produits (souvent moins chers) offrent une solution de rechange.
Les ventes ont diminué de 1,4 % en 2021 après une augmentation de 8,6 % en 2020 (tableau C.1), mais elles ont tout de même surpassé de 7,1 % celles de 2019. Si les importations ont chuté en 2021, les Canadiennes et les Canadiens ont tout de même consommé moins d’aliments produits au pays que l’année précédente. En effet, l’industrie a eu de la difficulté à maintenir sa productivité en 2021 et le chiffre d’affaires par employé a diminué en raison de l’augmentation des effectifs et de la croissance à deux chiffres des salaires.
Tableau C.1 : Les ventes et les marges brutes ont diminué en 2021
Marges brutes
La grande portée de l’industrie et l’innovation qui s’y produit rendent difficile la comparaison de la rentabilité au fil du temps. Les aliments surgelés et les spécialités alimentaires, qui représentent maintenant une plus grande proportion de l’industrie, s’accompagnent de marges plus faibles. On s’attend à ce que les marges s’améliorent au fur et à mesure que les stratégies de prix axées sur la pénétration de marchés par de nouveaux produits diminueront et que les investissements dans la production accroîtront la productivité.
L’inflation des matières premières et les coûts de main-d’œuvre ont contribué à la faiblesse des marges en 2021 (figure C.1). Il y a eu des améliorations aux troisième et quatrième trimestres, mais elles n’ont pas suffi à compenser la mollesse qui a marqué le début de l’année. Les salaires horaires ont été majorés de plus de 12 % et le coût des matières premières en pourcentage des revenus a augmenté de plus de 6 %. Puisque 53 % des produits vendus au Canada sont importés, une hausse du dollar jumelée à des coûts de production plus élevés ajoute à la compétitivité du marché canadien.
Figure C.1 : Les marges ne cessent de s’amoindrir alors que l’industrie développe d’autres catégories aux volumes plus élevés et aux marges plus basses
Prévisions des ventes
Les Services économiques FAC prévoient une augmentation des ventes de 6,8 % en 2022. La croissance devrait être particulièrement forte aux deuxième et troisième trimestres, soit aux environs de 10 %. Les produits en conserve se vendent bien pendant les périodes où le pouvoir d’achat des consommateurs est limité. La hausse des prix des aliments que les Canadiens peuvent observer avantagera les produits en conserve à faible coût. On s’attend également à des ventes solides du côté des aliments surgelés, grâce à l’innovation continue en matière de produits qui est axée sur des options saines.
Figure C.2 : Les ventes de fruits, de légumes et de spécialités alimentaires devraient augmenter de 6,8 % en 2022
Rapport sur l’épicerie
Les ventes en épicerie ont diminué de 1,1 % en 2021 en glissement annuel, ce qui constitue un rendement inférieur à l’augmentation de 0,3 % des ventes totales en épicerie (tableau C.2). Les fruits et légumes frais ont connu une bonne année, tandis que les légumes frais ensachés et les fruits précoupés se sont très bien vendus, ce qui témoigne d’une demande soutenue pour des aliments frais et pratiques. Les catégories d’aliments placées au rayon du centre des magasins ont enregistré les reculs les plus importants, en particulier les tomates, les champignons et les haricots en conserve, qui ont subi des baisses à deux chiffres des ventes et du tonnage par rapport à 2020. Les ventes de fruits et de légumes surgelés ont aussi diminué légèrement en 2021 après une croissance de plus de 25 % en 2020, mais elles ont surpassé de 19 % celles de 2019.
Tableau C.2 : Les ventes de produits en conserve ont moins bien progressé que les ventes de produits frais en 2021
Résultats
La commodité, les améliorations nutritionnelles et l’abordabilité constituent les trois caractéristiques à mettre au premier plan pour attirer les consommateurs vers cette catégorie. Ce sera d’une importance primordiale à l’heure où les économies des ménages fondent comme neige au soleil et que la flambée des dépenses de consommation ralentit.
Après une année 2020 difficile, l’industrie de la fabrication de produits de sucre et de confiseries a connu l’une de ses meilleures années jamais enregistrées au chapitre de la croissance des revenus.