Rapport 2022 sur les aliments transformés : Tour d’horizon du secteur de la préparation de poissons et de fruits de mer
Ces renseignements proviennent du Rapport FAC sur les aliments transformés 2022 qui présente les possibilités et les défis des secteurs de la fabrication et de la transformation alimentaire au Canada. Pour en savoir plus, consultez l’intégralité du rapport.
Introduction
L’industrie des produits de la mer a connu une bonne année 2021. La demande mondiale de produits de la mer, qui s’était déplacée vers le commerce de détail, a commencé à revenir vers le secteur de la restauration, ce qui a fait pencher le volume vers des poissons haut de gamme comme le saumon. Les ventes ont grimpé de 22,3 % en 2021, surpassant ainsi celles de 2020 et de 2019 (tableau G.1).
Les exportations ont bondi de 41 % en 2021 en glissement annuel, grâce à la reprise du commerce du homard et du crabe avec les États-Unis et à une liste croissante et diversifiée d’importateurs européens. Des prix plus élevés ont favorisé les exportations et les ventes vers la fin de l’année, mais dans l’ensemble, sur une moyenne mensuelle, elles avaient reculé aux premier et deuxième trimestres en raison de la faiblesse des prix.
Le taux d’emploi a augmenté d’un peu plus de 7 % en 2021, mais il est resté inférieur à son niveau de 2019. Les entreprises ont été de plus en plus efficientes dans leur utilisation de la main-d’œuvre au cours de la dernière décennie et l’année 2021 n’a pas fait exception.
L’industrie canadienne de l’aquaculture affiche une croissance stable et représente plus de 28 % de la valeur totale des produits de la mer selon l’Alliance de l’industrie canadienne de l’aquaculture. À l’avenir, le développement durable des piscicultures constituera vraisemblablement un moteur de croissance à long terme.
Tableau G.1 : Les exportations records ont stimulé la croissance des ventes en 2021
Marges brutes
Les marges brutes en pourcentage des ventes ont augmenté en 2021 comparativement à 2020 et 2019 (figure G.1.). La hausse des marges brutes découle de la croissance des volumes dans le secteur de la restauration, où l’on vend un assortiment de produits haut de gamme aux marges plus importantes. Les coûts du poisson cru ont augmenté d’environ 21 % en glissement annuel et le total des coûts horaires de main-d’œuvre a grimpé de plus de 20 %. Toutefois, ces coûts plus élevés ont été compensés par des volumes solides et des prix plus fermes aux troisième et quatrième trimestres. Nous nous attendons à une année mitigée en 2022. Les ventes de poisson de plus grande valeur, comme le saumon, devraient soutenir les marges, mais nous nous attendons à des volumes totaux moindres en glissement annuel, ce qui pourrait avoir des répercussions sur la rentabilité si les coûts de main-d’œuvre continuent d’augmenter.
Figure G.1 : Les marges sur les produits de la mer ont été solides en 2021
Prévisions des ventes
Les Services économiques FAC prévoient une diminution de 16,9 % des ventes en 2022. Malgré une excellente année en 2021, on s’attend à ce que les ventes retournent à leur tendance à long terme en 2022 (figure G.2). Le premier trimestre devrait être le meilleur de l’année, alors que les entreprises profitent des réouvertures à l’échelle mondiale. Au cours du deuxième semestre de l’année, la croissance des ventes sera partiellement ébranlée par l’élimination des permis d’élevage de saumon aux îles Discovery, en Colombie-Britannique, ce qui entraînera des conséquences sur les usines des basses terres continentales et de l’île de Vancouver. L’expansion de l’élevage du saumon sur la côte est du Canada compensera en partie ces diminutions.
Figure G.2 : Les ventes de produits de la mer devraient diminuer de 16,9 % en 2022
Rapport sur l’épicerie
Les ventes en épicerie de produits de la mer ont augmenté de 0,1 % en 2021 en glissement annuel, ce qui est légèrement inférieur à la hausse de 0,3 % pour l’ensemble des produits d’épicerie, car les consommateurs ont acheté moins de produits de la mer en conserve (tableau G.2). À l’instar d’autres industries, la commodité était un facteur important dans l’achat de produits de la mer. Les ventes de sushis ont augmenté de 33 % et cette augmentation est attribuable en majeure partie à des volumes accrus. Le rendement des simili-produits de la mer et des produits de la mer frais a été semblable à celui de l’ensemble des produits vendus en épicerie, bien que les simili-produits aient enregistré une croissance des volumes beaucoup plus forte. Globalement, l’inflation des produits de la mer s’est établie à 2,4 %, ce qui est inférieur à l’inflation moyenne des aliments, qui était de 3,3 %.
Tableau G.2 : Les ventes de produits de la mer en conserve ont diminué en 2021
Résultats
La demande du secteur de la restauration et les marchés d’exportations sont essentiels à la prospérité de l’industrie canadienne des produits de la mer. Ces deux avenues présentent d’importantes possibilités de vente qui favorisent l’augmentation des volumes, tout particulièrement pour des produits haut de gamme comme le saumon, le homard et le crabe. Les occasions à saisir à long terme consistent notamment à faire valoir à quel point les produits de la mer sont pratiques et sains afin de stimuler la consommation à domicile et de soutenir la croissance d’une aquaculture durable au Canada.
Les revenus laitiers ont augmenté en 2021, mais plus lentement que prévu en raison du fléchissement de la demande.