<img height="1" width="1" src="https://www.facebook.com/tr?id=806477592798641&ev=PageView&noscript=1"/>

Sucre et produits de confiserie : Rapport FAC sur le secteur des aliments et des boissons 2024

4 min de lecture

Les renseignements suivants proviennent du Rapport FAC sur le secteur des aliments et des boissons 2024, qui met en lumière les défis et les occasions pour l’industrie agroalimentaire au Canada. Pour en savoir plus, consultez l’intégralité du rapport.

Les prix du sucre et du cacao vont peser sur la rentabilité

À première vue, on s’attend à ce que les fabricants de sucre et de confiseries aient une bonne année compte tenu de nos prévisions de hausses des ventes et des volumes (4,5 % et 5,5 % respectivement) en 2024 (figure 1). Toutefois, ce secteur fait face à des vents contraires importants en ce début d’année.

Figure 1 : Les ventes et les volumes de sucre et de produits de confiserie devraient augmenter en 2024

Graphique en barres illustrant la façon dont les ventes et les volumes de sucre et de produits de confiserie devraient augmenter en 2024.

Les ventes totales (en milliards de dollars) figurent sur l’axe des y. Le premier chiffre qui surmonte chaque barre représente la croissance sur 12 mois des ventes mesurées en dollars. Le deuxième chiffre qui surmonte chaque barre (entre parenthèses) représente la croissance sur 12 mois des volumes vendus. Les volumes correspondent aux ventes déclarées diminuées par un indice de prix (janvier 2020 = 100).

Sources : Services économiques FAC, Statistique Canada

En 2023, les marges ont subi des pressions, puisque les coûts des matières premières et de la main-d’œuvre ont augmenté plus que les ventes (figure 2). Il en sera de même en 2024, en particulier pour les prix du sucre et du cacao, comme nous l’expliquons dans la section « Pleins feux » ci-dessous.

Figure 2 : Les marges du secteur du sucre et des produits de confiserie ont été extrêmement serrées en 2023 et continueront de l’être en 2024

Graphique en barres illustrant la façon dont les marges du secteur du sucre et des produits de confiserie ont été extrêmement serrées en 2023 et continueront de l’être en 2024.

Sources : Services économiques FAC, Statistique Canada

Pleins feux – Services économiques FAC : L’offre mondiale de sucre et de cacao est limitée au début de 2024

L’année dernière, les prix mondiaux du sucre ont atteint leur niveau le plus élevé depuis 2011, principalement en raison d’une diminution des réserves mondiales attribuable au temps anormalement sec qui a nui aux récoltes de canne à sucre en Inde et en Thaïlande, respectivement deuxième et troisième producteurs de sucre au monde. Les deux pays ont mis en place des restrictions à l’exportation qui devraient se prolonger en 2024. Les prix du sucre ont légèrement baissé par rapport à leurs sommets de 2023, mais ils demeurent élevés.

La canne à sucre peut être utilisée pour fabriquer du sucre raffiné ou de l’éthanol. Des programmes d’incitatifs mis en œuvre au Brésil – le plus important producteur de canne à sucre au monde – ont stimulé la fabrication d’éthanol à partir de canne à sucre à un point tel que la production de canne à sucre était divisée presque à parts égales entre la fabrication de sucre et celle d’éthanol. Toutefois, les prix élevés du sucre observés récemment ont pour effet de détourner une quantité accrue de canne à sucre de la production d’éthanol pour la ramener vers la fabrication de sucre raffiné. Cela pourrait faire augmenter l’offre de sucre en 2024 et exercer une pression à la baisse sur les prix. Le Brésil devrait enregistrer cette année des récoltes records de canne à sucre, de soja et de maïs. Les terminaux qui exportent du sucre et de la canne à sucre peuvent également exporter d’autres produits, notamment du maïs et du soja, et compte tenu de toute la production prévue, l’USDA s’attend à ce qu’il y ait des goulots d’étranglement logistiques au Brésil.

Pendant ce temps, les prix du cacao ont atteint en 2023 un sommet inégalé en 46 ans, et ils continuent de grimper. La Côte d’Ivoire et le Ghana sont les plus grands producteurs de cacao au monde (ils représentent respectivement 44 % et 14 % de la production mondiale); or, l’année dernière, ces régions ont été touchées par El Niño, ce qui a limité leur production de fèves de cacao. Ces problèmes de production ne semblent pas s’atténuer, et les marchés à terme en tiennent compte, les prix à terme du cacao ayant bondi de presque 130 % depuis le 1er janvier seulement au moment de la rédaction du présent rapport (figure 3).

Figure 3 : Les prix à terme du cacao explosent au début de 2024

Graphique illustrant la façon dont les prix du cacao ont explosé au début de 2024.

Source : Barchart

Les prix élevés du sucre et du cacao auront des répercussions sur la rentabilité en 2024. Les fabricants devront absorber une partie de ces augmentations, car les hausses qu’ils peuvent faire subir aux consommateurs sont limitées par les budgets resserrés des ménages. La demande devrait néanmoins rester relativement forte, car les études démontrent que les consommateurs ont tendance à s’offrir des plaisirs plus modestes et moins coûteux en période de difficultés économiques.

Autres tendances à surveiller en 2024

  • Les fabricants de friandises s’adaptent aux préférences des consommateurs de façon toujours plus innovante, notamment en leur offrant des visites immersives et « riches en expériences » des installations de fabrication, des bonbons en vrac de qualité supérieure, des sucreries végétaliennes et des bonbons fabriqués à partir d’ingrédients naturels, à teneur réduite en sucre ou enrichis de vitamines et de minéraux.

  • L’importance qu’accordent les consommateurs aux produits écologiques entraîne un virage vers les emballages durables des bonbons en vrac (par exemple, des matériaux biodégradables, l’utilisation réduite du plastique et les emballages facilement recyclables).

  • Des raffineries canadiennes de sucre ont annoncé des projets de modernisation ou de construction de nouvelles usines en 2023 et au début de 2024, ce qui souligne la croissance à long terme du secteur.