Stratégies contre les effets de l’inflation et des taux d’intérêt
L’inflation et les taux d’intérêt sont parfois des sujets délicats pour les agriculteurs, surtout pour ceux qui ont vécu les années 1980.
La valeur des terres agricoles a chuté durant les années 1980 et au début des années 1990 sous l’effet de taux d’intérêt records, de la faiblesse des prix des produits de base et de la sécheresse.
Les inquiétudes à propos de l’inflation et de la hausse des taux d’intérêt ont refait surface en 2021. Or, même s’ils n’ont d’emprise sur ni l’un ni l’autre, les producteurs gagnent à comprendre ces risques afin d’en atténuer les effets.
Stratégies d’adaptation
Ayez une meilleure compréhension de votre capacité à rembourser vos dettes et de la répercussion d’une hausse de taux d’intérêt.
L’inflation entraîne des conséquences directes sur les coûts de production des agriculteurs, tout comme les taux d’intérêt, car la Banque du Canada ajustera son taux directeur jusqu’à ce que l’inflation atteigne environ 2 %, explique Jean-Philippe Gervais, vice-président et économiste en chef à FAC.
Ayez une meilleure compréhension de votre capacité à rembourser vos dettes et de la répercussion d’une hausse de taux d’intérêt.
Une connaissance approfondie de l’inflation et des taux d’intérêt permet aux producteurs agricoles d’établir une stratégie qui repose sur une meilleure compréhension de leur capacité à rembourser leurs dettes et de la répercussion d’une hausse de taux d’intérêt. Pour cela, il faut :
déterminer le revenu net de votre entreprise;
calculer le montant de vos dettes;
déterminer la marge de manœuvre dont vous disposez pour amortir une hausse de taux d’intérêt.
« L’objectif est de comprendre à quel type de risques vous êtes exposé et d’élaborer une stratégie financière qui en tient compte ainsi que de votre aversion ou de votre appétit pour le risque » explique-t-il.
M. Gervais croit qu’une stratégie consiste à bloquer les taux d’intérêt pour éviter de payer des taux plus élevés par la suite.
« Lorsque vous optez pour un taux fixe, vous payez habituellement un taux plus élevé, mais vous vous assurez d’avoir la capacité financière de rembourser cette dette le moment venu. »
Faire appel à un conseiller
Si le calcul des ratios financiers vous semble désagréable, n’hésitez pas à chercher de l’aide. Vous pouvez consulter votre banquier, votre comptable, votre gestionnaire agricole ou quiconque en mesure de créer des scénarios ou des simulations économiques pertinentes et de trouver une stratégie gagnante pour votre exploitation.
« Essentiellement, vous n’avez qu’à vous entourer de personnes dignes de confiance, précise M. Gervais. Certes, vous pouvez compter sur leur savoir-faire et sur leur expertise technique, mais vous pouvez également vous appuyer sur l’évaluation du marché dans lequel vous faites affaire. »
Soyez votre propre PDG, conseille-t-il. Un PDG n’est pas un expert dans tous les domaines, mais il peut être l’architecte qui met sur pied une équipe compétente et qui détermine l’orientation stratégique.
« En somme, le rôle du PDG est de savoir s’entourer de l’expertise dont il a besoin et de choisir les bonnes relations d’affaires pour faire évoluer l’exploitation. »
D’après un article de l’AgriSuccès par Richard Kamchen.
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