Accueillir le changement décuple la puissance de transformation
Dans la vallée de l’Annapolis, en Nouvelle-Écosse, la pomiculture est l’industrie principale depuis des générations, mais ici, comme ailleurs au pays, cette industrie est en pleine évolution.
Pour maximiser leurs rendements, les producteurs transforment leurs vergers.
Les vergers accueillent aujourd’hui de nouvelles variétés : Ambrosia, Gala, et la nouvelle coqueluche de l’industrie, la Honeycrisp. Les cultivars de grande valeur ont fait augmenter la valeur des récoltes de pommes dans les Maritimes de plus de 9 millions de dollars – un essor considérable. Pour maximiser leurs rendements, les producteurs transforment leurs vergers.
Opter pour des vergers à haute densité
« Quand je me suis lancé en agriculture, nous avions des vergers de 400 à 500 pommiers par acre », dit Douglas Nichols de l’exploitation Apple Lane Farm, à Morristown, en Nouvelle-Écosse. « Nous approchons désormais les 900 à 1 000 pommiers ».
En ayant plus d’arbres, les pomiculteurs commencent à produire plus rapidement, et les premières pommes commencent à rapporter plus tôt.
Dans les vergers à haute densité, l’innovation est omniprésente : les cultivars sont greffés sur des porte-greffes nanifiants pour que les arbres restent petits et soient plus faciles à gérer; la plantation guidée par GPS garantit des peuplements précis qui sont prêts pour l’automatisation; des systèmes de tuteurs maximisent l’exposition au soleil et assurent une croissance des arbres qui favorise la production fruitière plutôt que l’épaississement du bois. Même les modèles de travail changent étant donné que l’uniformisation des arbres entraîne de nouveaux gains d’efficience.
Il s’agit d’une proposition attrayante, mais aussi coûteuse.
Prévoir les dépenses
« L’aménagement d’un verger à haute densité, ce qui comprend la plantation d’arbres, l’installation de poteaux et de câbles et tout le reste, coûte de 35 000 $ à 40 000 $ par acre », explique Pinder Dhaliwal, président de la B.C. Fruit Growers’ Association, dans la vallée de l’Okanagan.
Un investissement considérable, un changement dans les méthodes de travail et le risque lié à une nouvelle entreprise : tout cela représente une situation stressante pour des producteurs qui sont habitués de peser soigneusement le pour et le contre de chaque décision. Et pourtant, environ 90 % des pommes de la Colombie-Britannique sont maintenant produites dans des vergers à haute densité, et la plupart des nouvelles plantations de la Nouvelle-Écosse suivent la même voie.
Préparer votre entreprise au changement
Tout changement potentiel du statu quo est une source d’anxiété et de résistance, mais vous pouvez préparer votre entreprise à l’inévitable. Suivez ces trois conseils tirés de l’expérience des pomiculteurs pour atténuer les difficultés qu’entraîne le changement.
Élargir vos horizons
L’union fait la force — et l’esprit de communauté apporte un sentiment de sécurité. Il est crucial de se renseigner sur les expériences des pairs avant de fixer le cap.
Les arboriculteurs fruitiers ont l'habitude de travailler en communauté – des groupes de l’industrie partagent depuis longtemps de l’information sur les nouvelles menaces et les innovations. Ce qui est nouveau, c’est que depuis quelque temps, ces communautés s’agrandissent, entre autres grâce à Internet. « Vous pouvez facilement trouver une vidéo d’un verger à haute densité situé en Colombie‑Britannique, en Nouvelle-Écosse, en Ontario, dans l’État de New York ou dans l’État de Washington, explique M. Dhaliwal. Vous voyez […] que l’exploitant a investi une certaine somme, et qu’il a récupéré son investissement en trois ans. »
Trouver le bon rythme
Il est essentiel de déterminer le bon rythme du changement. Si les taux d’intérêt et les programmes gouvernementaux ont une incidence considérable, il n’existe pas de méthode universelle pour trouver le juste milieu.
Un changement soudain et profond n’est pas toujours ce qui convient le mieux à chaque entreprise. « Nous dirigeons une exploitation familiale, et notre revenu provient de notre production. Alors dans notre cas, la transition s’effectue graduellement, explique M. Nichols. De cette façon, nous pouvons continuer de gagner notre vie sans trop nous endetter, tout en continuant de moderniser notre exploitation. »
Planifier pour composer avec l’incertitude
Marchés fluctuants, conditions météorologiques exceptionnelles, pandémie mondiale : la meilleure stratégie pour faire face à ces défis semble être de se concentrer sur les changements nécessaires maintenant, et de rester à l’affût de l’occasion d’opérer un changement plus grand.
« La main-d’œuvre représente notre coût le plus élevé, mais aussi notre ressource la plus difficile à trouver, dit M. Nichols. Dans les plantations de haute densité, l’équipement mécanique accroît l’efficacité du travail, et l’orientation des arbres crée des peuplements dans lesquels les travailleurs sont placés exactement au bon endroit. En fait, bon nombre de tâches pourraient être moins exigeantes physiquement, facteur important dans un contexte où la main-d’œuvre est vieillissante. L’aménagement des vergers à haute densité est idéal pour les robots, même ceux qui sont encore inusités.
La pomiculture est peut-être une industrie traditionnelle, mais en Nouvelle‑Écosse, beaucoup de jeunes producteurs se lancent, et un grand nombre d’exploitations sont en plein processus de relève.
À la ferme Apple Lane Farm, la génération montante est déjà à pied d’œuvre. La fille et le gendre de Doug et de sa femme Marlene travaillent avec eux. « Nous les encourageons à s’ouvrir à de nouvelles perspectives – la ferme évolue pour fonctionner dans notre environnement actuel », dit Doug.
L’adoption du changement peut faciliter l’intégration de la résilience au cœur même de votre entreprise.
D’après un article de l’AgriSuccès par Emily Leeson.
Ces conseils peuvent vous aider à mieux comprendre les règles et règlements fiscaux entourant le départ à la retraite.