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L’état des flux de trésorerie : un incontournable pour les éleveurs de volaille

5 min de lecture

Le secteur de la volaille est unique au Canada. En effet, son cycle de production peut présenter des défis particuliers en raison des calendriers de livraison précis et réguliers. 

En outre, la gestion financière dans le secteur de la volaille doit faire l’objet d’une attention particulière. Les producteurs doivent constamment surveiller la situation financière de leur exploitation, dans laquelle les états des flux de trésorerie jouent un rôle central. 

Bien qu’il y ait de nombreux éléments à prendre en compte sur une base quotidienne, hebdomadaire et mensuelle, selon Stephen Benedict, directeur principal des relations d’affaires à FAC, voici les quatre principales raisons qui justifient le suivi et la gestion des flux de trésorerie dans le secteur de la volaille. 

1. Procéder à une analyse comparative 

Cela peut sembler évident, mais sans une bonne analyse comparative, vous ne gagnez pas autant que vous le pourriez. 

L’analyse comparative se fait par rapport à d’autres exploitations de la région et compare le coût des aliments par unité, les services par unité et le pourcentage de mortalité. 

Si vous ne connaissez pas vos chiffres, il vous est impossible de déterminer quelles occasions financières ont du sens pour vous.

Les unités de quota et la taille des bâtiments d’élevage sont d’autres éléments importants auxquels il faut prêter attention. Selon M. Benedict, la plupart des producteurs atteignent le revenu net moyen pour les poulets à griller, alors que 10 % d’entre eux reçoivent un prix supérieur à la moyenne et que 10 % obtiennent un prix inférieur à la moyenne. Si les chiffres sont peu élevés, est-ce parce que les oiseaux sont entassés? Devriez-vous acheter plus d’unités? Le recours à un cycle différent pourrait améliorer l’efficacité et modifier les résultats.  

Il est nécessaire de connaître ces chiffres dans les moindres détails pour savoir où se trouvent les occasions d’affaire à votre portée. 

Dans les deux cas, les différences sont flagrantes, en particulier dans la fourchette la plus basse. Si vous ne connaissez pas vos chiffres, il vous est impossible de déterminer quelles occasions financières ont du sens pour vous.  

Ainsi, les producteurs qui affichent des résultats au-dessus de la moyenne connaissent leurs chiffres en tout temps et gèrent leur exploitation avec une précision quasi scientifique. 

2. Augmenter le revenu 

En fonction des conditions du marché, un transformateur peut souhaiter faire l’achat d’une plus grande quantité de viande qu’à son habitude. Un relevé de production mensuel vous permettra d’accéder à ce genre de renseignement. Quel que soit votre cycle, une telle analyse vous permettra de savoir combien d’oiseaux ou de kilogrammes de viande sont disponibles à la vente. Par ailleurs, il est parfois possible de louer du quota supplémentaire si un transformateur désire revoir une commande à la hausse. Ce n’est pas parce que vous avez un quota que vous ne pouvez pas le dépasser.  

En gardant à l’esprit vos données de production mensuelles et en tenant vos états de trésorerie à jour, vous saurez immédiatement s’il est possible d’honorer des commandes en plus. Sans cette information, vous ratez peut-être une occasion d’engranger des revenus additionnels. 

Certaines années, des quotas supplémentaires sont attribués gratuitement par les organismes provinciaux de surveillance du secteur de la volaille. Ces quotas peuvent représenter plusieurs milliers de dollars. Avec un état des flux de trésorerie approprié, vous devriez être en mesure de voir immédiatement si vous pouvez tirer le meilleur parti d’une offre pareille. Finalement, si vous disposez d’un bâtiment d’élevage assez grand et que vos liquidités sont suffisantes, vous pouvez prendre les mesures nécessaires pour gérer plus d’oiseaux et, espérons-le, générer plus de profits. 

3. Améliorer la santé animale 

Des états des flux de trésorerie précis et à jour vous fournissent des données sur les liquidités dont vous disposez. Il est peut-être temps de moderniser les échangeurs d’air pour éliminer l’excès d’humidité, ce qui améliore la santé des oiseaux, notamment grâce à une amélioration de la qualité de l’air globale, à une réduction de la pourriture, à une diminution des douleurs aux pattes et à une baisse du taux de mortalité. Les oiseaux qui sont en meilleure santé sont plus heureux, ce qui améliore le rendement. 

Quand les animaux vont bien, le potentiel de revenu augmente. De plus, d’autres facteurs importants tels que l’indice de consommation peuvent s’en voir améliorés, réduisant au passage les coûts liés à l’alimentation. 

4. Savoir ce qu’il faut comptabiliser 

Les quotas n’ont pas tous la même valeur. Par exemple, un quota acheté en 1995 était beaucoup moins cher qu’un quota acheté aujourd’hui, tant sur le plan du prix d’achat que sur le plan de la valeur marchande. Il faut tenir compte des coûts d’emprunt et des taux d’intérêt, qui eux aussi fluctuent. Les états des flux de trésorerie permettent entre autres de comprendre le nombre de quotas nécessaires chaque année pour demeurer rentable.  

À titre de producteur de volaille, acquérir une bonne compréhension de vos états des flux de trésorerie vous permettra de tirer parti des débouchés du marché, d’effectuer des analyses comparatives adéquates et même d’amortir positivement les quotas supplémentaires lorsque des occasions se présentent. 

Article par : Trevor Bacque