Optimiser son entreprise grâce à une évaluation ESG, c’est du gâteau!

L’un des défis que les entreprises doivent constamment relever est de garder une longueur d’avance dans les marchés achalandés. En plus de devoir rester à la hauteur de la concurrence, elles doivent également faire évoluer leurs activités à l’interne. Bon nombre de propriétaires d’entreprises ont adopté la pratique de soumettre leur entreprise à une évaluation ESG (environnementale, sociale et de gouvernance) pour, à terme, améliorer les conditions de travail et leurs résultats. L’ESG est un cadre utilisé pour mesurer le risque, la rentabilité, la gouvernance et les résultats d’affaires, un outil servant à évaluer une entreprise sur le plan de l’environnement, de la responsabilité sociale et de la gouvernance.
Dans le cas de Just Cakes, une pâtisserie située à Surrey, en Colombie-Britannique, sa PDG et propriétaire, Raveena Oberoi, a franchi avec enthousiasme toutes les étapes d’une évaluation ESG réalisée par IC Canada en partenariat avec FAC.
Mme Oberoi a fondé son entreprise, Just Cakes, à l’âge de 16 ans, en commençant par faire de la pâtisserie dans la maison de ses parents. C’était il y a 15 ans. Possédant aujourd’hui une boutique et une installation de production qui lui ont permis de conquérir un marché considérable, elle a fait d’innombrables apparitions en ondes et a consolidé son statut de chef vedette dans le cadre de l’émission The Big Bake de la chaîne Food Network Canada. Ses machines distributrices de gâteaux en pots appelées Jar Bar mettent en valeur son concept original. Ses produits sont vendus dans les grandes chaînes d’épiceries, et elle a collaboré avec certaines des plus importantes entreprises de confiseries qui existent de nos jours. À 31 ans, elle a accompli ce que beaucoup de gens seraient heureux de réaliser en une vie.
Toutefois, Mme Oberoi avait l’impression qu’il y avait encore du travail à faire dans son entreprise. Elle a communiqué avec FAC pour savoir comment intégrer davantage les principes ESG dans Just Cakes.
Voici trois résultats que Mme Oberoi a obtenus par suite des observations tirées de l’évaluation ESG :
1. Entreprise de niveau supérieur
Déjà sensibilisée aux enjeux sociaux, Mme Oberoi a suivi le processus officiel en 2024 et en est sortie grandie.
« En affaires, mes valeurs reposent sur l’éthique et la durabilité, déclare-t-elle. Cela a toujours été prioritaire pour moi. »
Selon Mme Oberoi, le secteur de l’alimentation et de l’hôtellerie a mauvaise réputation en raison de longues heures de travail, de mauvaises conditions de travail et de taux de roulement élevés. À Just Cakes, c’est tout le contraire. L’entreprise se targue d’offrir à son personnel des avantages sociaux complets et une participation aux bénéfices, et son taux de roulement est bien inférieur à la norme de l’industrie.
« Nos valeurs d’éthique et de durabilité sont au premier plan de nos activités, indique Mme Oberoi. En ce qui concerne la responsabilité ESG, elle s’inscrit dans une conduite éthique des affaires. Si votre personnel fait partie d’une organisation qui fait du bon travail et que vous agissez de la bonne manière, je crois que cela contribue pour beaucoup à la culture de l’entreprise dans son ensemble. »
Elle affirme que l’approche de gestion d’entreprise axée sur l’ESG fournit désormais un point de vue à partir duquel évaluer différents plans d’action potentiels.
« Au lieu de réagir aux difficultés, nous les anticipons, les évaluons et les traitons, ce qui nous assure un modèle d’entreprise plus durable et plus résilient », explique Mme Oberoi.
2. Pleins feux sur les activités de l’entreprise
L’évaluation ESG appuyée par FAC consiste en un document approfondi qui aide les propriétaires de petites et moyennes entreprises à faire le point sur chaque aspect de leur entreprise, qu’ils soient positifs ou négatifs.
C’est une occasion d’examiner l’entreprise et de s’assurer qu’elle s’est dotée de plans d’urgence.
« C’est comme braquer un projecteur sur l’entreprise », compare Mme Oberoi. C’est une occasion d’examiner l’entreprise sous toutes ses coutures, de s’assurer qu’elle s’est dotée de plans d’urgence et de cerner ses lacunes. « Il s’agissait de trouver les lacunes et de les combler afin de déterminer ce qui était pertinent pour mon entreprise et de le perpétuer. »
Il en a résulté un cadre permettant d’évaluer les répercussions des décisions sur les opérations, les finances et la continuité des activités. Selon elle, cette approche guide maintenant les réunions de gestion et est mise en application pour prendre des décisions au quotidien. Le personnel quitte les réunions avec des idées réalisables et une feuille de route claire pour leur mise en œuvre.
« Cette nouvelle perspective s’est révélée déterminante dans la gestion des complexités du monde des affaires moderne », déclare Mme Oberoi.
L’exercice l’a également aidée à examiner les coûts essentiels et a joué un rôle dans la décision de convertir une deuxième boutique en installation de production, une transformation utile puisque 40 % du chiffre d’affaires de l’entreprise provient de la vente en gros et que cette proportion est susceptible d’augmenter.
Mme Oberoi affirme qu’elle avait déjà réfléchi à bon nombre des questions figurant dans l’évaluation et que le fait d’y répondre par écrit l’a aidée.
« Certaines choses sont un peu plus abstraites, mais le fait de les coucher sur papier les rend plus concrètes et donne envie de les mettre de l’avant et d’y travailler, » soutient-elle.
3. Planification des prochaines étapes
Les propriétaires d’entreprises ont une multitude de décisions à prendre chaque jour. Il leur arrive parfois de se sentir dépassés par l’ajout d’encore plus de décisions. Mme Oberoi confie qu’après avoir terminé l’évaluation, elle a créé un arbre décisionnel à partir des résultats. Cet arbre lui a permis d’aborder les affaires d’une manière plus respectueuse d’elle-même en lui évitant de consacrer constamment d’énormes quantités d’énergie mentale aux décisions. En consultant rapidement le cadre dont elle s’est dotée, elle sait immédiatement quoi faire, avec moins d’émotion et de réactivité.
« Pour assurer la prospérité et la durabilité d’une entreprise, il y a une foule de choses à prendre en considération. C’est intimidant, mais c’est aussi très faisable », dit-elle.
L’évaluation lui a donné la possibilité de passer de la parole aux actes. Mme Oberoi s’affaire constamment à établir des partenariats avec des distributeurs, des épiciers et d’autres acteurs du secteur de l’alimentation. Le fait de connaître son entreprise sous toutes ses coutures, d’une toute nouvelle façon, a renforcé sa confiance en Just Cakes et en ses propres capacités.
« J’ai un avantage maintenant, car je peux me présenter avec plus de résilience, et c’est ce que les gens recherchent à l’heure actuelle, alors ça me va. J’assume davantage mon rôle de PDG, ce qui est vraiment génial, car j’ai maintenant les outils nécessaires pour savoir comment gérer cette réalité. »
Article par : Trevor Bacque