3 façons créatives pour les fabricants d’aliments et de boissons d’attirer des employés qualifiés
Il est difficile de recruter et de garder de bons employés, particulièrement si les recrues doivent posséder des compétences particulières. Face à un marché du travail très concurrentiel et un bassin de main-d’œuvre chaotique, certains fabricants d’aliments et de boissons ont obtenu du succès en tentant de nouvelles stratégies.
Des difficultés très variées
La forte concurrence pour le recrutement de personnel qualifié, les bassins de main-d’œuvre transitoire, l’imposition de restrictions d’exploitation qui changent continuellement et un manque général de personnes qui possèdent les compétences techniques recherchées créent des problèmes pour de nombreux fabricants d’aliments et de boissons.
Cela suscite de l’incertitude à tous les échelons, des postes de niveau débutant jusqu’aux postes de gestion, explique Frank Luengo, chef de l’exploitation à Sonora Foods ltée, un fabricant de tortillas situé en Ontario. Cette ambiguïté déclenche un effet d’embouteillage puisque les perturbations qui surviennent à un niveau causent des bouchons dans toute l’entreprise.
« L’instabilité favorise l’instabilité, fait remarquer M. Luengo. Dans une telle situation, le milieu de travail est médiocre. »
Les problèmes de main-d’œuvre ne connaissent aucune frontière et les petites entreprises rurales sont aux prises avec des difficultés semblables à celles que font face M. Luengo et ses collègues. Selon Bonnie Bain, directrice principale des relations d’affaires, Financement corporatif et comptes d’envergure au bureau de Winnipeg de FAC, il est particulièrement difficile de trouver quelqu’un pour effectuer du travail de bureau comme la gestion des finances.
De nombreuses petites entreprises n’ont pas assez de travail pour créer un poste à plein temps pour un professionnel des finances. Lorsqu’elles embauchent quelqu’un, l’employé doit souvent effectuer plusieurs tâches qui normalement sont attribuées à différentes personnes dans les grandes entreprises. Certains propriétaires d’entreprise finissent par faire le travail eux-mêmes, ce qui peut nuire à la croissance de l’entreprise.
Face aux difficultés, les employeurs peuvent recourir à des solutions créatives.
1. Des services à distance pour les entreprises en région éloignée
Les fabricants d’aliments et de boissons en démarrage et les petites exploitations peuvent envisager d’embaucher des travailleurs virtuels pour certaines tâches comme la comptabilité, la gestion de bureau, la création de sites Web ou la gestion de comptes de médias sociaux.
Selon la Canadian Association of Virtual Assistants, les assistants virtuels accomplissent des tâches de bureau précises qui soutiennent l’entrepreneur.
« En confiant une partie de vos tâches qui ne sont pas des activités de base ou les projets que vous remettez toujours à plus tard à un assistant virtuel, vous aurez plus de temps à consacrer à des activités plus importantes comme la recherche de nouveaux clients et la génération de revenus. »
Comme de nombreux assistants virtuels facturent à l’heure, les services sur demande constituent souvent une solution abordable, explique Mme Bain. Toutefois, bien des entreprises ignorent encore leur existence.
« C’est nouveau. Ces agences doivent se forger une réputation. Les gens veulent se faire recommander une personne ou une entreprise de confiance, mais ils ne savent pas que ces services existent », poursuit-elle.
« Un des avantages, c’est la continuité. Même si votre assistant démissionne, l’agence, elle, sera toujours là. »
2. Mettre l’accent sur le renforcement d’esprit d’équipe et la formation
M. Luengo a réalisé d’importants investissements dans la formation et le perfectionnement à tous les échelons de Sonora Foods afin d’aider l’entreprise à résoudre ses problèmes de main-d’œuvre. Des efforts ont également été déployés pour créer des équipes fonctionnelles et engagées plutôt que de simplement pourvoir le plus de postes vacants possible.
Pour contrer la pénurie de main-d’œuvre, il ne suffit pas de simplement trouver de nouveaux employés; il est nécessaire de renforcer l’équipe à tous les échelons.
En pratique, cela s’est traduit par la création d’un milieu de travail plus attrayant. En mettant l’accent sur la communication, la formation et la mise en place de processus de fonctionnement clairs à tous les échelons, les employés s’investissent davantage dans l’entreprise.
« Pour contrer la pénurie de main-d’œuvre, il ne suffit pas de simplement trouver de nouveaux employés; il est nécessaire de renforcer l’équipe à tous les échelons. Il faut vraiment miser sur la formation et le perfectionnement », souligne M. Luengo, avant de préciser que cela ne se fait pas du jour au lendemain. « Il nous a fallu sept mois pour atteindre notre objectif. »
3. Créer des occasions
À elle seule, la formation à l’interne n’est pas la solution. Sonora Foods est allée plus loin et a mis sur pied un projet pilote avec un fabricant d’équipement et une école technique de Monterrey, au Mexique, pour créer des programmes de formation qui répondent aux besoins de l’entreprise en matière de techniciens.
Après avoir suivi le programme, les étudiants viennent en Ontario pour effectuer un stage à Sonora Foods. Ils peuvent ensuite décider s’ils veulent rester ou retourner au Mexique.
« Il nous faut plus d’employés qualifiés pour renforcer notre équipe afin de la rendre plus stable, et on favorise la stabilité en ayant plus d’employés », explique M. Luengo.
« Il s’agit d’un problème qui n’est pas facile à régler par nous-mêmes; c’est pourquoi nous travaillons avec d’autres participants du secteur. Je ne sais pas encore si ce projet produira les résultats escomptés, mais nous constatons qu’il y a de l’intérêt. »
En conclusion
Les programmes de formation proactifs, les partenariats liés au développement de compétences techniques et les services à distance peuvent aider les fabricants d’aliments et de boissons à pourvoir leurs postes vacants.
Article par : Matt McIntosh
Les propriétaires de jeunes entreprises doivent comprendre les cycles d’exploitation parce que des variations mêmes mineures peuvent avoir une incidence sur leurs activités.