Les produits de Fieldless Farms, un client de FAC, offerts en épicerie
« C’est facile de cultiver des plantes à l’intérieur. Là où ça se complique, c’est de les produire et de les vendre à un prix dont les Canadiens seront satisfaits. » – Jon Lomow, PDG de Fieldless Farms
Jon Lomow et son exploitation agricole en intérieur, Fieldless Farms, ont trouvé une formule gagnante dans ce secteur émergent de l’agriculture.
Le client de FAC a récemment annoncé que selon une entente conclue avec les épiceries Farm Boy, ses mélanges de laitues coupées allaient se retrouver sur les tablettes du détaillant. Ce jalon a été atteint après plusieurs années de planification méticuleuse et de développement technologique pour parvenir à offrir aux Canadiennes et aux Canadiens des légumes locaux à longueur d’année.
Jon croit que la prochaine révolution industrielle se produira en agriculture. Fieldless Farms le démontre en investissant dans l’agriculture en environnement contrôlé. Située à Cornwall, en Ontario, leur exploitation produit des légumes-feuilles sans herbicide et sans pesticide — dans un environnement hautement contrôlé et en utilisant de l’énergie renouvelable.
La passion de Jon pour l’agriculture en intérieur est alimentée par son désir de rendre le Canada moins dépendant des importations de denrées alimentaires en trouvant des façons de produire une plus grande variété d’aliments localement.
« Le projet est né de ma propre prise de conscience que le Canada doit prioriser davantage la sécurité alimentaire et son autonomie nationale », explique Jon. « La COVID-19 a été le coup de semonce. Qu’en serait-il s’il y avait une rupture catastrophique dans le système d’approvisionnement alimentaire? Même s’il n’y a pas eu de graves conséquences cette fois-ci, quoiqu’il soit encore tôt, la pandémie nous a montré que notre système alimentaire actuel est vulnérable. Il nous faudrait beaucoup plus de produits locaux sur les tablettes. »
L’entente avec Farm Boy survient seulement un an après que Fieldless Farms a obtenu 3 millions de dollars d’investisseurs locaux et de FAC lors d’une première phase de financement.
« FAC a été fantastique. Nous sommes conquis. FAC a fourni une importante partie des 3 millions de dollars mobilisés, ce qui a certainement motivé nos investisseurs à embarquer dans notre projet. FAC est à nos côtés depuis le début, et Craig est génial. »
Craig Hedden, directeur des relations d’affaires au bureau de FAC à Kanata (Ontario), a dit qu’il était valorisant pour toute son équipe de travailler avec Fieldless Farms. Lorsque la pandémie a frappé le pays, ils ont constaté l’agilité de Jon et de son équipe.
« Fieldless Farms est dirigée par une équipe exceptionnelle de gestionnaires qui se sont rapidement ajustés lorsque la pandémie a frappé et que leurs plans initiaux ont été retardés. L’entreprise a travaillé avec une organisation connexe pour développer un marché virtuel de producteurs, qui offre des produits locaux selon un modèle de cueillette en bordure de route. En outre, elle a conclu des contrats avec des épiceries et des distributeurs locaux qui étaient particulièrement intéressés par la capacité de l’entreprise à approvisionner ses clients à longueur d’année. Face à la pandémie qui menaçait de chambouler leurs plans, les dirigeants ont choisi d’innover et de se diversifier. Lorsque nous disons que nous prêtons à des gens en qui nous avons confiance pour l’exécution et la gestion, c’est ce que nous voulons dire. Depuis le printemps, l’entreprise a démontré qu’elle pouvait obtenir les rendements prévus et elle songe déjà à prendre de l’expansion pour répondre à la demande refoulée. »
Jon considère que FAC est un prêteur différent.
« Nous aimons les relations personnelles que nous avons avec les gens de FAC. Ils comprennent l’agriculture et ce que nous essayons de faire, puis ils font preuve de vision. Les gens de FAC sont sincèrement enthousiasmés par ce que nous faisons. Nous avons développé une très bonne relation d’affaires. »
Le secteur de l’agriculture en intérieur n’est qu’à ses débuts, et Jon y voit beaucoup de potentiel.
« Nous avons besoin de beaucoup plus de nourriture pour satisfaire les besoins de la population en croissance et nous devrons faire preuve d’agilité pour y arriver et surmonter les obstacles. Le changement climatique augmente la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes et des sécheresses. Il y a de plus en plus de problèmes de salubrité des aliments, de détérioration des sols et de diminution des populations de pollinisateurs. En outre, les Canadiennes et Canadiens veulent manger plus sainement et achètent davantage de légumes. Le Canada importe actuellement pour 48 milliards de dollars de denrées alimentaires par année et doit concurrencer d’autres pays pour mettre la main sur ces aliments. Nous devons accroître notre propre capacité. Il s’agit non seulement d’une énorme occasion économique, mais également d’une importante police d’assurance. »
Fieldless Farms procède déjà à une expansion pour continuer de répondre à la demande des clients. Sa production est actuellement axée sur les mélanges de légumes-feuilles, mais Jon s’attend à ce qu’on retrouve à l’avenir des tomates miniatures, des concombres et des poivrons produits dans des fermes canadiennes en intérieur dans nos assiettes.
Une partie du succès de Fieldless Farms est attribuable à une planification prudente des activités.
« Nous avons vu d’autres entreprises qui avaient des évaluations très élevées, mais qui risquaient de n’être jamais rentables. Nous nous sommes longtemps tenus à l’écart et avons attendu jusqu’à ce que nous trouvions le bon partenaire technologique. Par moments, il semblait que c’était la mauvaise décision, mais avec le temps, nous avons vu les erreurs commises par d’autres et nous sommes maintenant persuadés que nous avons pris la bonne décision », précise Jon. « Au fil du temps, nous avons cultivé des relations d’affaires avec ces partenaires, nous les avons mis à l’épreuve, puis nous avons compris comment les choses devaient fonctionner. C'est une approche différente de ce que nous voyons au sein de l'industrie. »
Jon estime que sa concurrence ne proviendra pas d’autres fermes en intérieur, mais des légumes importés de la Californie et de l’Arizona. Il espère que les consommateurs achèteront des produits canadiens.
« Si nous parvenons à placer nos produits sur les tablettes à côté des produits importés pour le même prix, je crois que les consommateurs choisiront les nôtres. Puis, avec un peu de chance, ils seront épatés par notre qualité et nous les fidéliserons à vie. »
Farm Boy offrira ses mélanges de laitues prélavées et prêt-à-manger « Northern Crunch » et « Ontario Sweets » dans 16 magasins d’Ottawa, de Kingston et de Cornwall.
Avant que votre produit arrive sur les tablettes, vous devez savoir comment vous le vendrez à la personne qui décide de le commercialiser.