Trois façons dont LinkedIn peut être un outil efficace pour les agriculteurs
La communauté agricole de LinkedIn est en plein essor, mais quelle y est la place des agriculteurs indépendants?
Selon l’application de gestion de médias sociaux Hootsuite [en anglais seulement], LinkedIn comptait 875 millions de membres actifs dans 200 pays en février 2023.
Il s’agit d’un nombre de membres actifs relativement faible dans le contexte mondial, surtout par rapport à Facebook, YouTube, WhatsApp et Instagram, qui, réunis, comptent près de neuf milliards d’utilisateurs.
Cependant, dans les médias sociaux, l’agriculture est considérée comme une spécialité de LinkedIn, ce qui coïncide avec le fort accent mis par la plateforme sur le réseautage entre professionnels, alors que d’autres plateformes contiennent une grande variété de contenus.
Aimée Ferré Stang, qui détient plus de dix ans d’expérience dans les médias sociaux à FAC, constate le potentiel commercial de LinkedIn pour l’industrie agricole, notamment en ce qui concerne le perfectionnement personnel, la croissance et la formation.
En tant qu’agricultrice, Mme Ferré Stang observe un fossé entre les agriculteurs et cette plateforme axée sur les affaires, mais elle reste d’avis que l’écart se comble.
« J’ai l'impression qu’une fois que les gens auront l’occasion de l’explorer un peu plus, ils pourraient être agréablement surpris de ce qu’ils y trouvent », déclare-t-elle.
Voici trois façons dont LinkedIn peut être un outil efficace pour les agriculteurs :
1. Accéder aux décideurs
Les agriculteurs peuvent dénicher des marchands en semences, des agronomes et différentes entreprises sur LinkedIn. Par ailleurs, selon Mme Ferré Stang, ils y trouvent également « un accès sans filtre aux décideurs ».
LinkedIn sera le lieu de rencontre des gens de l’agriculture.
« Vous pouvez suivre le compte d’un PDG d'entreprise et même lui poser une question ou formuler un commentaire sur d’autres publications. En vous permettant d’avoir des discussions constructives et de recueillir des idées et des réflexions auprès de maîtres à penser, la plateforme élargit les règles du jeu. »
Le gouvernement et les dirigeants d’entreprise prennent au sérieux cette évolution des conversations, mentionne Mme Ferré Stang, et LinkedIn sera l’endroit où les esprits se rencontreront.
2. Autres plateformes complémentaires
La manière d’utiliser les plateformes de médias sociaux varie d’une à l’autre, et il en va de même pour le niveau de civilité des conversations. La plateforme X (auparavant Twitter) fournit de nombreux exemples où l’anonymat crée un manque de responsabilisation à l’égard des réactions impulsives.
Bien sûr, X compte une solide communauté agricole, mais Mme Ferré Stang souligne que ce réseau social peut être complémentaire à LinkedIn. Or, comme LinkedIn s’adresse aux professionnels, les conversations y restent civilisées, et les utilisateurs y réfléchissent à deux fois avant de publier.
Lorsqu’Amy VanderHeide communique en ligne avec des agriculteurs, elle le fait sur de nombreuses plateformes. Les agriculteurs utilisent les médias sociaux pour communiquer et défendre les intérêts de l’industrie auprès du grand public. Ils donnent ainsi à chaque personne une occasion privilégiée de se renseigner, mentionne une productrice de poulet de la Nouvelle-Écosse et membre de plusieurs conseils d’administration, dont celui de l’organisme The Do More Agriculture Foundation.
Le message peut être le même sur différentes plateformes, mais le ton diffère.
Mme VanderHeide se tourne d’abord vers Facebook et Instagram pour partager des vidéos d’activités agricoles amusantes. Lorsqu’elle fait du lobbyisme ou s’adresse à des comités permanents sur des questions agricoles, elle passe par la plateforme LinkedIn.
« On obtient des réactions d’agriculteurs, mais il s'agit davantage de “mon opinion professionnelle” que de mon côté amusant. »
3. Favoriser de meilleures discussions
Lorsqu’on fait affaire avec des professionnels, la courtoisie n’est pas le seul élément qui compte, mais le message est mieux reçu lorsque le respect prime, affirme Mme VanderHeide.
« C’est davantage un environnement où les gens peuvent examiner de plus près le produit ou le service que si vous le mentionnez simplement dans une conversation en ligne. Cela favorise un peu plus le partage des connaissances et le rend un peu plus faisable que de se perdre dans un fil Twitter ou une publication qui a disparu après 15 secondes sur Instagram. »
Les utilisations des médias sociaux ont changé, surtout depuis que la pandémie a fait de la présence sur les médias en ligne un impératif de vente pour les entreprises agricoles locales et une façon d’entrer en contact avec les consommateurs. Grâce aux occasions de réseautage en ligne, les agriculteurs, les professionnels et les communicateurs ont pris l’habitude de se rencontrer en ligne.
Les agriculteurs peuvent continuer de tirer avantage des médias sociaux en combinant des rencontres en ligne avec des réunions en personne. De plus, le recours à des plateformes axées sur les affaires comme LinkedIn leur offre la possibilité de diversifier l’équipe d’experts et de pairs à qui ils demandent conseil. Il s’agit seulement de se rendre sur la plateforme et de l’explorer.
Article par : Becky Zimmer
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