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La réduction des coûts des détaillants et ses répercussions pour les transformateurs de produits alimentaires

3,5 min de lecture

Comme tout le monde, les détaillants doivent composer avec la hausse des taux d’intérêt. De plus, la montée des coûts entraîne celle des prix de détail, alors les marchandises leur coûtent plus cher.

Voilà pourquoi les détaillants tentent par tous les moyens de réduire leurs coûts. Ainsi, les comptables auront un grand rôle à jouer pour veiller à ce que les détaillants génèrent des bénéfices intéressants.

Pendant la pandémie, les ventes des services d’alimentation ont basculé vers les commerces de détail, et le chiffre d’affaires des détaillants a connu des hausses allant jusqu’à 15 %, ce qui est énorme. Même si les détaillants ont dû mettre en place des plateformes de commerce électronique et se débrouiller pour qu’elles fonctionnent, des milliards de dollars sont passés entre leurs mains sans que leurs coûts d’infrastructures ou leurs coûts fixes montent. Ces sommes sont maintenant redirigées vers d’autres canaux, et les détaillants travaillent fort pour conserver une partie des bénéfices générés pendant cette période.

Comment les détaillants s’y prennent pour diminuer les coûts

Il faut s’attendre à ce que les détaillants cherchent des moyens de réduire la valeur des stocks enregistrés dans leur système sans baisser leur chiffre d’affaires.

Le coût des stocks est une donnée importante pour les détaillants. Or, la congestion des chaînes d’approvisionnement a entraîné la réduction des stocks dans les magasins et les entrepôts. Pourtant, les détaillants détiennent toujours des stocks d’une valeur considérable. Il est vrai que certains articles se vendent avant que les détaillants aient à les payer, mais ce n’est pas toujours le cas. Nous nous attendons à ce que les détaillants continuent de chercher des moyens de réduire la valeur des stocks dans leur système sans faire baisser leur chiffre d’affaires. Voici cinq stratégies courantes :

1. Report des échéances de paiement

Surveillez bien cette stratégie, car ce travail est en très grande partie effectué par des systèmes automatisés. Si un détaillant n’acquitte pas ses factures dans les délais convenus, mentionnez-le. Tout délai non respecté s’explique : soit il y a une erreur dans le système, soit votre client repousse sciemment l’échéance.

2. Livraisons plus fréquentes de plus petites quantités

Livrer plus souvent des quantités moins importantes aux détaillants pourrait contribuer à la diminution de leurs stocks. Vous devez toutefois expliquer aux détaillants les conséquences de cette stratégie sur les coûts de fret par unité. Sachez aussi cette consigne pourrait provenir de plus hautes instances dans l’organisation du détaillant.

3. Réduction du délai de livraison des commandes

Les détaillants peuvent aussi user de cette stratégie pour réduire leurs stocks et se donner plus de latitude en cas de changements – qui découlent parfois du manque d’expérience d’un acheteur. Si cela se produit fréquemment, parlez-en à votre contact, qui pourra défendre vos intérêts auprès des responsables de la chaîne d’approvisionnement dans son entreprise.

4. Économies de main-d’œuvre

Puisque la main-d’œuvre est la principale dépense sur laquelle ils ont le contrôle, la plupart des détaillants cherchent constamment à en optimiser l’utilisation, ou à générer plus de ventes avec moins d’employés. Si vos fournisseurs trouvent des moyens d’améliorer votre produit ou de simplifier un processus, ce qui diminue la charge de travail pour les détaillants, vous détenez un atout. Sur 100 000 manipulations, une économie de 30 secondes par manipulation équivaut à une baisse des coûts de main-d’œuvre de 15 000 $ si les employés qui exécutent les tâches gagnent un salaire horaire de 18 $. Vous aurez toute leur attention si vous leur présentez quelques arguments de la sorte.

5. Délestage

Certains détaillants réduisent leurs coûts en « pelletant des tâches chez les fournisseurs ». Ce délestage peut prendre différentes formes : tâches de bureau ou de logistique ou, dans certains cas, travail effectué dans les magasins. Votre infrastructure actuelle vous permet peut-être de vous en charger. Cependant, quand on investit, il vaut la peine de calculer le rendement de l’investissement. Malheureusement, si vous refusez, un autre fournisseur acceptera.

Vu les taux d’intérêt accrus et l’attention portée sans relâche aux bénéfices, nous nous attendons à ce que les détaillants prennent de plus en plus d’initiatives pour protéger leurs marges. Comme l’inflation frappe les ventes au détail et les aliments, les détaillants seront critiqués pour l’accroissement de leurs marges, qu’ils n’accepteront pas pour autant de réduire.

Article par : Peter Chapman

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